Partant du constat qu’un grand nombre de résidus spatiaux sont produits et abandonnés par l’urbanisation contemporaine, qu’un grand nombre d’entre eux ne sont pas voués à être développés dans un avenir proche et qu’une bonne part de ces sites recèlent des qualités spatiales et paysagères propices à une occupation temporaire, le premier volet du projet Hypothèses d’amarrages propose l’implantation d’une vingtaine de tables à pique-nique sur une constellation choisie de sites résiduels de la région métropolitaine de Montréal. Il s’agit là d’exploiter les potentiels d’espaces oubliés, banalisés ou sous-utilisés pour offrir aux citadins de nouvelles prises sur leur environnement. En ce sens, les tables à pique nique constituent ici des sondes qui témoignent de l’espacement et du jeu qu’il est possible de trouver et d’exploiter à même le système spatio-temporel de la ville existante.