Communiqué
«Inflexion
des usages dans la ville générique»
Quelque part à
Granby
du 15 avril au 15 juin 2002
Rencontre samedi
le 27 avril, à 14 h 00
195 rue Paré, app. 2, Granby
SUPRA RURAL programme
de résidence d'artiste, espace d'exploration de nouveaux publics,
suffisamment coincé entre ville et campagne pour se charger de
toutes les formes énergiques de la ruralité ; parti pris
qui agite les mémoires agrestes, les inquiétudes banlieusardes
et surtout l'utopie d'une nouvelle citoyenneté.
Quelque part à
Granby
Dans un lieu de séjour
temporaire de la grandeur d’une chambre d’hôtel se développent
et se concrétisent des actions et des stratégies de dissémination
et d’infiltration : dérives urbaines quotidiennes pour introduire
un instant de folie ou d’absurdité, de plaisir et de sensualité,
en rupture avec la ville générique.
La ville générique
Imaginez que vous
êtes à plus de 4000 km de chez vous mais que tout ressemble
à la ville où vous vivez. Vous entrez dans un magasin, un
centre de photocopie et le décor est identique dans ses moindres
détails: les meubles, la bande sonore et les messages d’accueil
des employés sont les mêmes.
Bienvenue dans la
ville générique, celle où tout est pareil : les rues
principales, les grandes surfaces, Wallmart, Zellers, etc. Bienvenue à
Granby, à Mississauga, Newark… La ville générique
se propage partout. L’esthétique y est une préoccupation
secondaire, la priorité est ailleurs. La ville générique
absorbe, s’étend, aseptise et uniformise continuellement.
Neutre, propre, moralement et éthiquement irréprochable
en apparence, elle modifie de façon dissimulée mais inéluctable
le fonctionnement et l’organisation même de la ville.
Doit-on se soumettre
à l’idée d’une ville établie par le bureau
de tourisme local alors qu’elle continue de se démantibuler
? Les terrains de golf, les « themes parks» et les centres
d’achat sont-ils des éléments qui définissent
la nouvelle spécificité d’une ville ?
Jean-François
Prost explore de nouveaux territoires de recherche en architecture se
situant dans le prolongement d’une pratique à titre individuel
et au sein du collectif Syn-. Formé en design de l’environnement
et en architecture il poursuit une réflexion critique sur notre
rapport à l’espace, aux lieux et aux autres. Depuis 1998
il a réalisé des projets d’exposition in situ. À
titre d’exemple les projets Chambres avec vues (Dare-Dare, Montréal,
1998) et Convivialités électives (Le Lobe, Chicoutimi, 2000)
ont pris la forme d’abris temporaires qui, installés sur
des sites précaires, instaurent de nouvelles modalités du
«vivre ensemble». |